26
Septembre
2022
|
08:30
Europe/Amsterdam

Logement et santé : en Suisse, près d’une personne sur trois vit dans un ménage où le climat intérieur n’est pas sain

29% de la population suisse est exposée à des risques relatifs au climat intérieur

Quel est l’impact réel de notre logement sur notre bien-être et notre santé ? En Europe, 163 millions de personnes vivent dans des appartements ou des maisons dont le climat intérieur est malsain, notamment en raison d’un taux d’humidité trop élevé ou de moisissures, d’un manque de lumière naturelle, d’un excès de bruit ou encore du froid. En Suisse, près d’une personne sur trois est concernée par l’un de ces risques. Les effets sur la santé d’un environnement intérieur négatif sont déjà bien connus. Ils comprennent des maladies telles que l’asthme, les problèmes respiratoires ou les maladies cardiovasculaires. Une personne exposée aux quatre dangers du climat intérieur a quatre fois plus de risques d’être en mauvaise santé. Ce chiffre est encore plus élevé pour les enfants. 

Telles sont les conclusions du « Healthy Homes 2022 Barometer » publié par le fabricant de fenêtres de toit Velux et mené chaque année dans toute l’Europe en collaboration avec l’institut RAND Europe. La dernière étude montre le mauvais état du parc immobilier européen et l’urgence d’une rénovation durable, autant pour la santé, le bien-être ainsi que la réduction de l’impact sur le climat. 

Logements sains : fortes disparités en Europe 
« Nous sommes une véritable ‘génération indoor’ et passons jusqu’à 90% de notre vie à l’intérieur. Les chiffres se sont encore accentués ces dernières années avec l’augmentation du télétravail et de l’enseignement à distance. C’est la raison pour laquelle il est d’autant plus important de créer des espaces de vie durables qui ont également un impact positif sur notre santé et notre bien-être. Notre étude montre que le climat intérieur malsain représente un problème majeur, tant au niveau européen que chez nous en Suisse », explique Rolf Biesser, Directeur de Velux Suisse. 

Un Européen sur trois est concerné par au moins un des quatre dangers liés au climat intérieur mentionnés plus haut. En comparaison européenne, les pays scandinaves, avec la Norvège et la Finlande, sont en tête en matière de qualité du climat intérieur. Seule 19% de la population de ces pays déplore de mauvaises conditions de logement, suivi de près par la Slovaquie (20%) et la République tchèque (22%). Selon la dernière étude sur le logement et la santé, les moins bonnes conditions sont observées au Portugal (50%) et à Chypre (49%). La Suisse se situe quant à elle dans la moyenne (29%). 

Moisissures : une aération régulière comme mesure efficace 
Selon le Healthy Homes Barometer 2022, 11% des Suisses sont concernés par l’humidité et les moisissures dans leur logement. Il s’agit souvent aussi d’un signe de mauvaise qualité de l’air intérieur. Une mesure simple consiste à aérer les pièces régulièrement et suffisamment. Sur le long terme, une planification réfléchie de la ventilation est essentielle lors de la construction et de la rénovation de bâtiments : en fonction de l’orientation de la maison, la disposition et l’emplacement des fenêtres peuvent faire toute la différence. Outre une ventilation transversale efficace, l’utilisation de ce que l’on appelle l’effet cheminée se révèle également optimale. L’ouverture de certaines fenêtres à différents étages permet d’évacuer l’air chaud et humide du logement encore plus rapidement. La manière la plus efficace d’aérer correctement consiste à ouvrir les fenêtres ou les portes-fenêtres trois à quatre fois par jour durant environ dix minutes. Le fait d’aérer durant une courte période présente en outre l’avantage de n’entraîner qu’une faible perte de chaleur. 

« Pour nous sentir en bonne santé et à l’aise chez nous, il faut un apport maximal de lumière naturelle et d’air frais grâce à une aération régulière. Les fenêtres de toit apportent justement de la lumière du jour par le haut et permettent d’obtenir des pièces nettement plus lumineuses et un climat intérieur optimisé », explique Rolf Biesser. 

Une lumière naturelle suffisante contribue à la santé et au bien-être 
Durant la pandémie et les nombreuses mesures liées au Covid-19, de nombreuses personnes ont ajouté un poste de travail à leur domicile. Les effets d’une mauvaise qualité de logement se font donc encore plus sentir chez la « génération indoor », qui passe beaucoup de temps à la maison. 29 millions d’Européens considèrent que leur intérieur est trop sombre. Cela favorise la dépression, les troubles du sommeil et une mauvaise vision. L’impact sur la santé est donc négatif. La lumière naturelle a non seulement une forte influence sur notre santé et notre bien-être, mais aussi sur nos performances. Elle stimule l’activité de nombreuses zones du cerveau, ménage la vue et réduit le besoin de lumière artificielle. 

Investissements publics nécessaires dans la rénovation des bâtiments 
Les résultats de l’étude soulignent l’importance de miser sur la rénovation pour la santé, le bien-être et l’amélioration de l’empreinte écologique. Ils montrent également l’urgence de disposer d’un logement adéquat et abordable. Plus de 15% des Européens vivent dans des logements insalubres et 50% ne disposent pas assez d’économies pour maintenir leur niveau de vie habituel pendant plus de trois mois. 

« En investissant dans la rénovation du parc immobilier, les responsables politiques ont non seulement la possibilité d’investir dans la santé de la population, mais aussi dans l’économie. Les prévisions montrent par exemple que la réduction de l’exposition à l’humidité et aux moisissures ainsi que l’augmentation de lumière naturelle dans les bâtiments résidentiels en Suisse généreraient des bénéfices économiques de plus de 1,4 milliard de francs d’ici 2050, sans oublier les améliorations en matière d’efficacité énergétique et d’empreinte écologique », déclare Rolf Biesser. 

Le problème de la pauvreté énergétique en Europe pourrait encore s’aggraver 
L’étude soulève un autre problème actuel : 50 millions de ménages européens vivent déjà dans la précarité énergétique et beaucoup ne parviennent pas à chauffer leur logement en hiver. Compte tenu de la situation énergétique actuelle et de l’augmentation des frais de chauffage, les chiffres devraient encore augmenter à l’approche de l’hiver. 

À propos du Healthy Homes Barometer 2022 
Le Healthy Homes Barometer est composé d’une série de rapports à l’échelle européenne (UE+27) dont l’objectif est d’étudier le lien entre le logement et la santé. La première édition du Healthy Homes Barometer a été publiée en 2015. Le rapport de cette année constitue le septième baromètre publié par le groupe Velux et propose une nouvelle compilation de faits, d’études et de connaissances sur cette thématique. Les recherches et analyses ont été menées principalement par RAND Europe, une organisation de recherche politique à but non lucratif. 

L’étude complète est disponible à l’adresse suivante : Healthy Homes Barometer 2022 
Le rapport de RAND Europe est disponible ici : Rapport de RAND Europe 

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